Mise à jour de l‘outil de dépistage évaluation gériatrique standardisée à 6 items pour les patients hospitalisés âgés à risque de séjour prolongé : résultats d’une étude observationnelle et prospective de cohorte

Contexte

Évaluer les besoins d’un nombre croissant de patients âgés hospitalisés est une priorité pour réduire la survenue d’effets indésirables. Le dépistage des personnes présentant un risque élevé d’effets indésirables est la première étape d’un plan de soins efficace. ER² est un outil normalisé et validé de dépistage des patients hospitalisés présentant un risque d’événements indésirables liés à l’âge survenant au cours d’une hospitalisation. Les réponses aux items de ER² dépendent d’informations objectives, à l’exception de celle qui concerne l’historique des chutes. Il peut être difficile d’obtenir des informations valides pour cet élément en raison de la prévalence élevée de troubles cognitifs chez les patients hospitalisés âgés. L’historique des chutes a été choisi parce que c’est un bon marqueur de la perte de mobilité et de la dépendance. L’utilisation d’une aide à la marche est un marqueur similaire, mais plus objectif et plus facile à collecter. Ainsi, nous avons émis l’hypothèse que l’utilisation d’une aide à la marche au lieu de l’historique de chutes ne modifierait pas la valeur prédictive de l’EGS à 6 items pour un séjour de longue durée à l’hôpital.

Objectif

  • Évaluer si l’outil ER² modifié (i.e.; modification de l’historique de chute par l’utilisation d’aide à la marche) prédit avec succès la durée de séjour à l’hôpital pour des patients gériatriques admis dans l’unité d’évaluation gériatrique

Résultats

La stratification du risque de l’EGS à 6 items modifiée permet de mieux prédire la durée du séjour à l’hôpital par rapport à la stratification du risque a priori en utilisant l’historique des chutes comme paramètre. Un biais de rappel relatif à l’historique des chutes peut être considéré comme une limitation lors de l’utilisation de la méthode EGS a priori. Les chutes sont généralement sous-déclarées en raison du déclin cognitif des chuteurs qui oublient de les signaler. Ce biais peut sous-évaluer la valeur prédictive relative à la durée du séjour à l’hôpital. L’utilisation d’une aide à la marche, qui a une valeur similaire en termes de marqueur de marche et/ou d’équilibre est plus objective que les antécédents de chutes et peut donc détecter efficacement les patients hospitalisés les plus exposés, comme le suggèrent nos résultats.

Partenaires

Faculté de Médecine, Université McGill

Département des Urgences, Hôpital général juif