Entretien avec Angèle Poupard

Angèle Poupard

Dans le cadre de l’école d’été Arts, culture et santé 2023, nous avons réalisé un entretien post évènement avec Angèle Poupard, une étudiante, ayant assisté à cette semaine de formation afin de recueillir ses impressions.

AP : Angèle Poupard                                                                              

CT : Charlotte Tannou

AD : Adeline Moret                                                              

CT : Bonjour, nous allons donc faire un retour sur le point de vue des étudiants concernant l’édition 2023 de l’école d’été Arts et santé organisée par le laboratoire AgeTeQ et l’UdeM. Nous avons avec nous une étudiante, Angèle Poupard, qui a assisté à l’événement. Nous allons te laisser te présenter et présenter ton parcours.

AP : Bonjour, alors jai été étudiante à McGill, j’y ai fait un baccalauréat en droit civil et common law, je suis passée également par l’Université de Montréal pour faire des compléments de sciences dans le cadre dune redirection professionnelle, j’envisageais les sciences de la santé, etj’ai aussi fait de la littérature à l’UdeM. Cette année je vais passer l’école du Barreau afin de concilier tous mes intérêts dans mon domaine principal qui est le droit.

CT : Merci. C’est ta seconde participation à l’école d’été, quel est ton ressenti global sur le déroulement de l’événement ?

AP : Le fait qu’il s’agisse de la ma seconde participation me permet den voir l’évolution. Je trouve cela d’autant plus passionnant que l’année dernière la thématique était sur la muséothérapie alors que cette année, le fait d’avoir ouvert la question à toute formes d’art-thérapie, cela a permis d’avoir une approche encore plus interdisciplinaire avec des présentations très diversifiées. Cest pertinent car ce domaine d’étude étant très innovant, cela permet à tous de s’exprimer avec son point de vue, librement, en venant enrichir la discussion.

Pour la première édition de l’école d’été j’étais présente via Zoom et cette année je pouvais être là en présentiel. J’avoue que cela a beaucoup bonifié mon expérience.

CT : À titre personnel et professionnel, dans le cadre de tes études, qu’est-ce que l’école d’été a pu t’apporter ou va pouvoir t’apporter ?

AP : À titre personnel cela mêle évidemment pleins de mes intérêts, j’ai un background en arts mais jai aussi toujours été intéressée par l’approche des soins. Cest vraiment une alliance idéale.Une science est en train de se former sous nos yeux : le mélange des neurosciences et des arts, voir comment le cerveau traduit la beauté, les émotions face à une œuvre et le bien-être que cela va engendrer, etc. Cela m’inspire pour la continuation de mes études.

D’un point de vue professionnel, en droit nous nous retrouvons souvent face à des personnes qui ont des conflits importants dans leur vie. Nous, en tant qu’expert dans notre domaine, on essayede trouver des solutions avec des outils précis. Au-delà de cette approche très technique, je pense qu’être ouvert à des choses qui peuvent faire du bien à nos clients, cela nous enrichit, même si çane rentre pas dans le cadre strictement professionnel. C’est important de savoir qu’on peut guider et référer des gens vers des soins/approches différent(e)s, autant pour garder une ouverture d’esprit en collaborant avec d’autres professions que pour offrir un meilleur service.

CT : Quel a été selon toi le temps fort ou les temps forts de cette école d’été ? Est-ce qu’il y a eu une formation ou une présentation qui ta marquée plus que les autres et le cas échéant pourquoi ?

AP : Alors oui pour moi il y a eu des temps forts ! Déjà, c’est une opportunité extraordinaire que nous offre l’Udem de rencontrer des chercheurs qui sont des sommités dans leurs domaines – comme le Docteur Beauchet, évidemment, mais aussi Isabelle Peretz, Nathalie BondilC’estl’occasion de voir toutes ces perspectives mélangées, fusionnées, se nourrir les unes des autres et cest très stimulant. Après, il y aussi la flexibilité du format, car je pense que tout le monde peut y trouver son compte : il y a des gens qui sont peut-être plus éloignés en région donc pouvoir y participer via Zoom c’est bien. Le fait dêtre en présentiel c’est super pour d’autres raisonscomme rencontrer d’autres étudiants qui partagent les mêmes intérêts.

De plus, on peut suivre la formation par intérêt personnel ou se la faire créditer en tant qu’étudiant ou professionnel, encore une fois, le format est très flexible. Concernant l’aspectpédagogique, l’intérêt de cet évènement c’est de se tenir au courant des avancées dans ce domaine passionnant en ébulliton. La dimension internationale est également un vrai plus : les intervenants venaient d’Europe, d’Amérique du Sud, d’Amérique du Nord, et cela apporte unevision interculturelle vraiment intéressante.

J’ajouterai aussi que la discussion avec les trois Sages était incroyable. Cela donne encore une fois l’occasion de rencontrer des gens extraordinaires. C’est une vraie chance pour des étudiants (et pour tout le monde en fait!).

CT : Puisqu’on a parlé des points forts on peut aussi parler de ce qui pourrait être amélioré, nous sommes vraiment dans une démarche qualitative, voir ce qui peut être perfectionné. N’hésite pas à nous faire part de tes suggestions.

AP : Peutêtre que la chose sur laquelle travailler serait comment toucher davantage d’étudiants. J’ai parlé à ceux qui étaient présents et ils venaient de plusieurs domaines (médecine, santé publique, design graphique, etc…). L’interdisciplinarité de l’école d’été pourrait aussi toucher des étudiants en économie car il y a eu des présentations sur les PME, des organisations internationales, etc. Je pense que cela pourrait toucher beaucoup plus de monde. Je ne suis pas du tout dans la critique car vous devez être contraints au niveau de la communication. Comme c’est un évènement récent cela semble fonctionner beaucoup par le boucheàoreille. J’en parle le plus possible autour de moi mais je le vois peut-être moins affiché dans les facultés, sur les réseaux sociaux ou dans les groupes pour étudiants. C’est dommage car sur la forme comme sur le fond l’événement touche un vaste public étudiant. En effet, pour moi l’école d’été est aussi une bonneoccasion de faire du réseautage. Ce n’est pas seulement faire des études et de la recherche qui importent, c’est aussi (et le docteur Beauchet le dit beaucoup) la façon d’envisager les sciences de la santé et les arts dans une vision globale humaniste et humanisante. L’ouverture à l’interdisciplinarité, cela peut commencer tôt dans les études et être favorisé par les rencontres que l’on fait.

Le format magistral de l’événement ne favorise pas toujours beaucoup de contacts entre les étudiants. Un travail en équipe ou des moments de réflexions en groupe sur une mise en situationpour faire des liens avec les présentations de la journée pourrait stimuler les échanges.

CT : Pour l’édition de l’an prochain, est ce qu’il y aurait une thématique que tu souhaiterais voir aborder ?

AP : Très honnêtement je n’ai pas réfléchi à la question. Le programme est tellement vaste donc,pour en avoir discuté avec les autres étudiants, il y a toujours des conférences qui vont nous intéresser plus que d’autres. Cela peut aussi être une force d’avoir une diversité de discours (philosophique, scientifique…) qui permet de goûter un peu à tout et de garder une vision très large. Je n’ai pas de réponse. Encore une fois, j’aime bien l’idée de donner un espace aux étudiants pour qu’ils connectent les différents fils conducteurs de l’événement.

AM : Effectivement, il faudrait peut-être ouvrir le cours créditant du matin à l’ensemble des étudiants ou trouver une demi-heure en fin de journée pour fait un retour entre le Professeur Beauchet et les étudiants.

CT : La question sur le format de l’événement tu y as déjà répondu, un mix présentiel et virtuel te convenait. Pour la période de l’année, trouves-tu que fin août c’était pertinent ou en tant qu’étudiante tu aurais préférée un autre moment ?

AP : À titre personnel je pense que c’est une très bonne période car beaucoup d’étudiants reviennent de congés juste avant la rentrée. Hormis pour les étudiants en médecine qui reprennent plus tôt. Là encore, je n’ai pas de réponse parfaite.

Je pense que chaque période aura ses impératifs donc vraiment vous faites déjà au mieux.

CT : Merci à toi pour ta participation et tes réponses.

AP : Merci à vous !