Symphonie arctique et IA
De la glace aux sens : une nouvelle façon d’écouter le climat
À partir des données climatiques du Nunavik, l’art et l’IA créent une œuvre sensible pour transformer l’écoanxiété en écorésilience durable.
Sensibiliser aux effets du réchauffement climatique passe trop souvent par des messages alarmistes, qui alimentent l’écoanxiété plutôt qu’ils ne la transforment. Ce projet propose un changement de regard : faire ressentir le climat plutôt que l’asséner, en passant par l’art, la culture inuit et l’intelligence artificielle (IA).
À partir de données scientifiques réelles sur la fonte des glaces et le dégel du pergélisol au Nunavik, récoltées sur plusieurs décennies, une musique est d’abord cocréée par un compositeur inuk et un compositeur allochtone. Ces deux œuvres, pensées comme des miroirs l’une de l’autre, se rejoignent pour former une seule pièce musicale.
Avec l’aide de l’IA, cette matière sonore devient ensuite une œuvre visuelle immersive. Sons, formes, couleurs et textures se répondent pour créer une expérience esthétique mixte – musicale et visuelle, inuite et allochtone – qui invite les jeunes adultes québécois·es à ressentir autrement le Nord qui change.
L’ambition du projet est double : déclencher des émotions positives face à un sujet anxiogène, et soutenir l’émergence de comportements d’écorésilience plutôt que de paralysie. Les réactions émotionnelles des participant·es seront étudiées pour mieux comprendre comment l’art, la culture et l’IA peuvent ensemble soutenir la santé mentale dans un contexte de crise climatique.
Le projet est porté par le laboratoire AgeTeQ et la Chaire de recherche en économie créative et mieux-être (CREAT), en collaboration avec des artistes inuit et allochtones, des chercheurs en neurosciences, philosophie, géographie, musique et IA de l’Université de Montréal et de ses partenaires.
Il est financé par IVADO, dans le cadre de son engagement envers les urgences environnementales et les usages responsables de l’intelligence artificielle.

